De l'union sacrée

Ce n’est certes pas la première fois que je dénonce les dangers vertigineux de l’union sacrée — en général — et autour de l’holocauste CoVID, en particulier. Le péril avéré de cette union sacrée devenue suicidaire, en émeuvent  d’autres. Enfin.

C’est sous la plume d’Éric Werner et dans la magazine suisse ANTIPRESSE n° 483 que je lis, ravi :

« Quand tout part en petits morceaux, et donc que le régime ne maîtrise plus rien, les autorités ont encore cette ressource-là : en appeler à l’union sacrée face à un ennemi extérieur. Car à ce moment-là, les gens oublient les querelles qui les divisent pour faire bloc derrière les autorités. »

Il convient ici, pour en revenir au CoVID, de changer un paramètre. En effet, la population, ici, ne fait pas l’union sacrée autour du gouvernement mais des entités, diverses et variées, qui donnent la parole aux faux prophètes pro-vaccinaux qui s’affublent de la cape du bon chevalier blanc. Ces entités, sont bien plus nombreuses, hélas, qu’on pourrait le penser. Ce qui vient d’entrée de jeu à l’esprit sont les collectifs ici ou là qui se mobilisent contre les pseudo-vaccins et qu’il serait aussi long et fastidieux d’énumérer qu’inutile.

Il y a plus grave : les medias. Pas les merdias, bien sûr, qui sont en état de coma dépassé. Je parle des medias dits « alternatifs » qui n’ont de cesse d’inviter les Raoult, Perronne ou, plus près de nous, Robert Kennedy, Marty Makary, fraîchement nommés et tous pro-vaccinaux et dont on n’a pas fini de lire les échos. Tout aussi vicieux, écouter ceux que j’ai appelés les « ni-ni » et dont j’ai pu dire tout le bien qu’il fallait en penser, ici ou là.

Les militants sont donc auteurs d’une double erreur : celle de croire naïvement, tout comme ils l’ont fait pour les merdias, ceux prétendument alternatifs, d’une part. Et, d’autre part, celle de ne pas rechercher eux-mêmes l’information ad hoc. Même Children Health Defense, l’entité anciennement présidée par Robert Kennedy Jr. laisse publier des textes on ne peut plus évocateurs sur le sentiment pro-vaccinal de leur auteurs ainsi que je m'en suis déjà ouvert.

Mes lecteurs réguliers n’apprendront rien en relisant les lignes ci-dessus. Ce qui est éminemment préoccupant est la passivité du public. Bien des chercheurs ont décrit ce phénomène d’hypnose collective dans divers contextes. Le vieux militant que je suis l’avait aussi découvert, en son temps, sur le terrain avec des mouvements de grève qui ne mobilisaient que 5 à 6 % des salariés, pour ne donner que cet exemple.

J’y ajoute aujourd’hui toute la perversité du phénomène qui consiste à croire bêtement ce qui dit tel ou tel individu, au motif que cela correspond à ce que l’on veut entendre. C’est pourtant le B.A.BA de la mystification politique : éducation reçue par de moins en moins de personnes pourtant possesseurs d’une carte d’électeur par ailleurs.

Fort heureusement, encore que bien tardivement, d’autres qu’Éric Werner s’en émeuvent comme Benjamin Ruche, que j’ai déjà cité, dans une tribune sur American Thinker.

En novembre dernier, à la nomination de Makary, Jon Rappoport, Résistant de la première heure et aussi précité avait déjà mis les points sur les I. Sa conclusion était sans appel et le mot est faible :

J’ai malheureusement peur que ce réveil soit trop tardif et ne touche pas les Endormis qui tirent tout le monde vers le bas.