Des Résistants peuvent faire une veille informative qui trouvera son terreau sur Internet, principalement. Selon l’ambition qu’ils se donnent, cette entreprise peut devenir rapidement tentaculaire. Ainsi, pour ma propre veille, les tâches à accomplir sont les suivantes :
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lecture de l’article
qui sera plus ou moins longue selon qu’il sera écrit en français ou pas, sans parler de sa taille
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abandon ou conservation
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S’il y a conservation :
traduction (éventuellement) en français avec retouches quasiment inévitables.
Ainsi, les traducteurs en ligne, s‘ils font gagner un temps fou et travaillent de mieux en mieux, butent en permanence sur les mêmes écueils. Le mot anglais « jab », par exemple et qui signifie « injection » n’est connu d’aucun traducteur en ligne et est rendu tel quel dans sa version traduite. Même constat pour « shot », pourtant beaucoup plus usuel. Le rendu sera alors indifféremment : « tir » ou quelque chose de similaire, ce qui n’est guère évocateur pour un lecteur non averti. Même constat aussi pour « mandate » signifiant dans ce contexte « obligation (vaccinale) » et qui sera rendu par « mandat » dans la traduction française. Le mot mandate étant visiblement inconnu des traducteurs en ligne. « mandat », dans un tel contexte est une traduction ridicule.
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sauvegarde du lien dans le navigateur
pour référence ultérieure -
sauvegarde de l’article dans un logiciel dédié d’archives de presse
car, là encore, la visée est de pouvoir ressortir l’article sous sa forme imprimée (étape suivante). Autre avantage induit : la sauvegarde des propos permet de contre-carrer une éventuelle censure. Cela se serait déjà vu… Ceci pose aussi, hélas, le problème du choix du logiciel archiveur. Même en tant qu’informaticien, j’ai eu du mal à le trouver, voilà quelques 20 ans. Le piège à éviter [mini-cours d’informatique sécuritaire] est celui qui consiste à travailler avec les sites SaaS (« Software as a Service »), un des cancers du Web 2. Traduisez : confier naïvement des données personnelles à un site distant sur lequel on n’a strictement aucune maîtrise et qui pourrait alors faire tout ce qu’il veut avec sans nous en avertir. C’est ici toute l’imposture du Cloud et du Web 2. Fin du cours.
« 5 bis »
car cette étape s’inscrit dans l’enregistrement dans la base de données précitée. En effet, pour retrouver un article dont on ne se souvient pratiquement jamais ni du titre exact, ni de la publication éditrice ou de la date de publication, il faut bien user d’artifices. Ainsi, j’enregistre une série de mots-clé ou expressions-clé susceptibles d’identifier fortement l’article. La véritable subtilité est ici non seulement de retenir des termes effectivement mentionnés dans l’article mais aussi ceux qui sont sous-entendus. Si l’on ne les retrouvera évidemment pas dans les textes concernés, leur indication donnera une tonalité précieuse en cas de recherche documentaire par approximation.
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Impression de l’article au format PDF
Ce format, outre son universalité, est évidemment bien plus maniable qu’une page Web au format HTML ou XML mais SURTOUT une sauvegarde sur son disque dur plutôt qu’une impression-papier, méthode digne d’un autre âge.
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Surlignage des mots/expressions importants
, démarche visant à simplifier la lecture grâce à un assortiment de couleurs de surlignage. Elle est très voisine de celle évoquée en [5]. Ainsi, une dominante de mots surlignés en rouge signera un article à dominante négative. Ce sera évidemment tout l’inverse avec une dominante en vert. Le jaune, par exemple, se contentant de souligner les propos importants mais assez neutres de tonalité.
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Sauvegardes
à la fois de la base de données des articles de presse évoqués en [4] et de ces mêmes articles au format PDF.
Désolé de cette trop longue description mais c’est un passage obligatoire si vous voulez suivre efficacement l’actualité, démarche de certains d’entre vous. Aucune de ces étapes n’est, de mon point de vue, court-circuitable. En synthèse — et vous ne pouvez que l’avoir perçu — cette démarche de veille informative est particulièrement chronophage même une fois acquise la dextérité qui permet de passer d’un outil à l’autre en un minimum de mouvements. Pour parler chiffres, cela me prend plus de 4 heures tous les jours.
Poursuivant la liste des différents catégories de militants anti-CoVID, il y a aussi les graphistes qui travailleront, eux, sur tout ce qui relève de l’illustration. S’ils ne veulent/peuvent créer de toute pièces un graphisme, ils devront faire une recherche sur des sites spécialisés afin de trouver l’image ad hoc. Dans la foulée, aussi s’assurer que celle-ci n’est pas protégée par des droits. Court-circuiter cette étape peut vous mener droit au tribunal. Donc, si vous recherchez à faire une économie de mouvements dans votre quête, ce n’est surtout pas sur cette dernière étape qu’il vous faut chercher !
Je pourrais encore « délayer » la liste de ce qu’il est nécessaire possible de faire en tant que militant anti-CoVID ou, à plus forte raison, anti-vaccinal. Je prends bien soin, cela ne vous aura pas échappé, de faire le distinguo entre anti-CoVID et anti-vaccinal. Après tout, tout ceci est parfaitement logique avec des Perronne, Raoult, Mucchielli ou encore Michel qui, mis à part leur fronde anti-CoVID… sont parfaitement et entièrement pro-vaccinalistes.
J’ai en effet remarqué les deux populations sont loin de se rejoindre, aussi étrange que cela paraisse. Et ce que je prophétisais à propos des professionnels précités arborant aujourd’hui fièrement un masque (si j’ose dire) de complotiste, sachez qu’ils reprendront à la vitesse de l’éclair leur croisade pro-vaccinaliste une fois le danger Nouvel ordre mondial écarté.
Je l’avais déjà dit ?
Certes, mais pensiez-vous ce rappel inutile ?
Ceci dit, les Cassandre ne sont jamais crues, même si leurs prophéties sont vraies.
Au moment où je relis ce billet avant publication, j’apprends que Tony Blair a fait des siennes au Forum Économique Mondial de triste mémoire. Si Gates a fait amende honorable (difficile de voir accolés « Gates » et « honorable »), d’autres persistent jusqu’à la nausée dans leur déni. Pourtant, Blair en a fait d’autres, plus amusantes, celles-là, comme l’affaire du « Web bug » de 2003 qui portait sur un tout autre domaine.